Le deuil et ses étapes

Cette section aborde le sujet du deuil des proches. Vous êtes invité, avant de continuer, à vous questionner sur votre propre cheminement et à vous poser la question suivante : Suis-je prêt(e) émotivement à aborder ce sujet? 
 
Le deuil représente l’ensemble des impacts que le décès a sur les proches ainsi que la manière, propre à chacun, de s’adapter à cette épreuve. Plusieurs auteurs ont écrit sur le sujet. Jean Monbourquette est un prêtre et psychologue québécois bien reconnu par les cliniciens qui œuvrent auprès des personnes en deuil. Dans son livre Aimer, perdre et grandir, il s’adresse directement à la personne qui vit un deuil. Nous vous résumons ici les principales étapes du processus de deuil proposé par cet auteur. Nous vous en recommandons la lecture complète.
 
Basés sur les travaux de Jean Monbourquette, voici des repères émotionnels que peut vivre une personne en deuil. Sachez que ces étapes ne sont pas forcément linéaires ou absolues. Chaque deuil est unique.
 
  1. Le choc : Le choc est comme « une mesure de survie à laquelle l’organisme a recours dans les moments de grande détresse; (une mesure qui permet) de continuer à fonctionner au lieu de s’effondrer totalement. »
  2. Le déni : Voici quelques phrases intérieures qui décrivent bien ce que la personne en déni peut vivre : « Ce n’est pas vrai », « Je vis un cauchemar » et « Je ne peux pas y croire. »
  3. L’expression des émotions : La fonction de cette étape sera celle de permettre, « à la personne endeuillée, de purifier ou de soulager son psychisme des liens biologiques et psychologiques qui la retiennent encore attachée à l’être aimé disparu. » Plusieurs émotions pénibles peuvent surgir, notamment la culpabilité, la colère et la peine. 
  4. La réalisation des tâches rattachées au deuil : Référence à des « choses à faire » qui peuvent être concrètes (ex. : vendre ou donner des biens appartenant au défunt) ou encore d’une nature spirituelle (ex. : compléter des dialogues inachevés avec le défunt par écrit ou en prière).
  5. La découverte d’un sens à la perte : Une tâche à réaliser lorsque la personne est « dégagée de l’effervescence de son émotivité au point de pouvoir prendre du recul quant à sa perte. » Le sens que la personne donnera à sa perte pourra, par exemple prendre la forme d’une meilleure connaissance de soi, d’une nouvelle orientation de sa vie, d’une évolution spirituelle, d’une plus grande attention au moment présent, etc.
  6. L’échange des pardons : Sentiment du besoin de pardonner au défunt pour toutes les difficultés qu’il lui fait traverser dans son deuil (je te pardonne pour…) et de se pardonner à lui-même pour atténuer son sentiment de culpabilité (je me pardonne pour…). Ce pardon permettra principalement à l’endeuillé de reconnaître et de normaliser l’imperfection de sa relation avec la personne décédée. 
  7. L’héritage : L’héritage « consiste à » récupérer pour soi l’énergie, l’amour et les qualités mêmes de l’être cher disparu. Ainsi, l’étape de l’héritage permet à l’endeuillé de s’approprier une ou des qualités qu’il appréciait chez l’autre. 
  8. Célébration de la fin du deuil : Enfin, il est suggéré de célébrer la fin du deuil pour conclure le processus. Un rituel permettra à la personne d’afficher socialement que son deuil est « résolu. » Cette reconnaissance sociale permettra à la personne de commencer « sa nouvelle vie. » 
 
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