Notez que le vécu de la personne en fin de vie et son accompagnement sont des expériences complexes. Les lignes qui suivent doivent seulement être considérées comme des points de repères généraux.
L’annonce d’un diagnostic de maladie incurable ou du passage en soins palliatifs provoque généralement un choc émotif. La nouvelle peut être tellement difficile à entendre que la personne n’y croit pas. Elle se retrouve dans un état émotif figé. Elle peut même sembler ne pas réagir à la mauvaise nouvelle, comme si celle-ci ne la concernait pas directement. Le déni est un mécanisme de protection psychologique qui aide la personne à ne pas ressentir une trop grande détresse, qui lui serait insupportable.
Que faire?
La colère que vit la personne en fin de vie peut prendre différentes formes et peut être dirigée vers différentes cibles. Elle se manifeste souvent par de l’impatience et de l’irritabilité. Elle peut prendre la forme d’agressivité verbale (ex. : sacres, paroles blessantes, blâmes, etc.) ou non verbale (ex. : regards accusateurs, gestes brusques, etc.). Pour s’exprimer, la colère nécessite une cible : elle est parfois dirigée vers l’équipe soignante, vers Dieu, vers les proches et vers la personne elle-même. Il s’agit d’une émotion généralement difficile à accueillir.
Que faire?
Cette étape pourrait se résumer par une acceptation partielle de la dure réalité. La personne commence à reconnaître qu’elle va mourir, mais n’est pas prête pour le moment et souhaite gagner du temps. Cela peut prendre la forme d’une négociation avec Dieu, par exemple : « Si tu peux me laisser terminer l’année, après, je serai prêt. »
Que faire?
La tristesse prend maintenant beaucoup de place dans la vie de la personne en fin de vie. La personne pleure. Elle veut parfois exprimer cette tristesse seule et parfois être accompagnée dans l’expression de cette grande peine. Les personnes en fin de vie expriment souvent qu’elles auraient voulu que cette vie se poursuive encore longtemps et comment il est difficile de laisser ceux que nous aimons. La personne mettra souvent l’accent sur les pertes, parfois même sur ses regrets.
Que faire?
À cette étape, la personne accepte un peu plus la réalité de la mort. L’acceptation ne signifie pas que les émotions négatives sont disparues définitivement. Souvent, la personne se résigne : « Que veux-tu? Je n’ai pas le choix, tout le monde doit passer par-là. » Il est possible aussi qu’elle n’accepte pas cette difficile réalité. Il n’est pas garanti que la personne en fin de vie traverse l’ensemble des étapes du deuil dans son cheminement vers l’approche de la mort.
Lorsqu’un écart est constaté entre le cheminement de la personne en fin de vie et ses proches, cela peut occasionner un fort malaise. Le cheminement d’une personne en fin de vie est une expérience complexe, singulière et parfois imprévisible. Soyez assuré de l’engagement de l’équipe des soins palliatifs à tenter de faciliter cette étape difficile.
Que faire?